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Message  Admin Sam 8 Oct - 21:17


Aomar Madani, chef d’entreprise, de Seattle à Drâa El Mizan

C’est la rentrée scolaire et Aomar Madani est sur la brèche. Son entreprise, STILINA, fabrique des fournitures scolaires. Une PME qui emploie une cinquantaine de travailleurs à Drâa El Mizan, qui a déjà exporté et qui témoigne que le succès ne vient pas en un jour. Portrait mobile qui passe par Seattle et Madras en Inde.

Sur la brèche ? Pas à la fin de l’été seulement. « Notre travail, pour la rentrée dure toute l'année. Il commence en Octobre avec les entretiens d'équipements et acquisitions et/ou rénovations, la constitution des stocks de matières et fournitures et la production des produits finis que nous commençons à livrer en Avril / Mai. », explique d’entrée Aomar Madani, vif quinquagénaire à l’allure d’intello illuminé. Les PME à succès ne naissent pas en un jour. L’itinéraire d’Aomar Madani, le rappelle juste à propos en cette année 2011 où les statistiques de l’ANSEJ sont devenues si importantes. Formé comme Ingénieur Mécanicien dans la prestigieuse université américaine de Seattle University of Washington entre 1977 et 1981, il s’est d’abord acquitté auprès de Sonatrach de ses obligations contractuelles au Sud de 1981 à 1988. Muté ensuite à Draa El Mizan, sa daïra d’origine, au sein de ce qui fût Sonatrach/ENPC Unité production Articles Scolaires, il a eu, « l'occasion de parfaire » sa formation dans la fabrication des moules à Madras, India et dans les métiers de la transformation des plastiques.

A l'orée des années 90, déboule l’idée de l’entreprenariat. Aomar Madani cherche un partenaire financier et lance, avec son associé, Mr Chikh Abdelkader, ingénieur en automatisme et systèmes électroniques, une entreprise privée qui a aboutit en 1995, à la SARL GROUPE MADANI ET CHIKH spécialisée dans la production d’articles scolaires et de bureau, connue sous la dénomination commerciale STILINA.

Aujourd’hui, STILINA emploie en moyenne 50 personnes et propose une gamme de produits très diversifiée. Elle génère une activité économique conséquente pour la région de Draa El Mizan, peu gâtée en localisation d’investissements industriels.

Ford et Zuckerberg en modèles.

L’accumulation a été longue et besogneuse : « De fil en aiguille, littéralement. Pas de projet grandiose, sinon des petites acquisitions d'équipement avec le savoir-faire », témoigne Aomar Madani.« Le travail d'équipe, explique-t-il, et la création d'une société au sens propre du terme ont vraiment été un atout fort. Chez nous la responsabilité socio-économique est répartie sur les intervenants tout au long la chaîne de valeur » Au sujet des obstacles rencontrés, Aomar Madani dit tout simplement ne pas aimer « reprendre les éditoriaux, les billets et autres satires qui alimentent les colonnes de nos quotidiens. » Il faut bien déduire que STILINA est logée à la même enseigne que les autres industriels. Ni pire, ni mieux. Cela n’empêche pas le patron de STILNA d’évoquer ses inspirateurs et de rêver à l’excellence. Il devient plus enthousiaste encore lorsqu’il en parle. « Les modèles de sociétés à travers le monde, du travail à la chaîne inventé par Ford à l'idée de Mark Zuckerberg de créer Facebook ou encore la mise sur le marché d'un laptop indien à moins de 100 USD, tout cela me fascine ». Néanmoins, tient-il à ajouter, redevenant très vite réaliste : « il faut savoir qu’un seul point commun lie ces gens là: le travail sans relâche et la poursuite de la logique dans toute sa rigueur. » Or, dans le cas algérien, bien que nombre de dispositifs aient été mis en place afin de booster l’industrie, celle-ci stagne tant ces dernières années, notamment l’ANSEJ et l’ANDI ont été, estime-t-il, « déviés de leur but initial. »
Une clientèle nationale grandissante

L’entreprise STILINA jouit d’une bonne expérience. Son représentant a, en tant que exportateur d’article scolaires et de bureaux, a été membre de l’Association nationale des exportateurs algériens, l’ANEXAL. Celle-ci les a aidés à faire une bonne percée … sur le marché national. Cependant, depuis 2006, STILINA a quitté « l’auguste » association. « Lenteurs et lourdeurs multiples dans le processus de l’exportation et du recouvrement. » explique Aomar Madani. Il reste au patron de STILINA la belle consolation de bien satisfaire sa clientèle nationale grandissante. Toujours dans les délais. Le gros de la rentrée est passé. « A présent, nous travaillons pour les commandes imprévues, les compléments de commandes et les nouveaux clients qui souvent s'approvisionnent à la dernière minute. »
http://maghrebemergent.info/entreprises/60-algerie/5270-aomar-madani-chef-dentreprise-de-seattle-a-draa-el-mizan.html


Thermokad, le pionnier du chauffe-eau solaire en Algérie

Abdelkader Hamdouni (Patron de Thermokad) en a gros sur le cœur. Thermokad, l’entreprise qu’il a crée, fabrique depuis plus de vingt ans des chauffe-eau à accumulation, un procédé qui permet des économies de consommation de gaz et d’électricité. Depuis 6 ans, il s’est lancé dans le solaire. Un pionnier en Algérie mais qui se dit exclu du programme gouvernemental de réduction de la consommation d’énergie.

« Si le gouvernement vient tout juste de décréter qu’il faut réduire notre consommation de gaz et d’électricité, nous nous y attelons depuis plus de vingt ans grâce à nos procédés économiques et écologiques », nous confie M. Hamdouni, 56 ans, patron de Thermokad. En 1992, avec quelques menues économies et une bonne dose de courage, cet ancien cadre comptable dans un établissement public se lance dans la fabrication de chauffe-eaux à accumulation, communément appelés « cumulus ». Pour couper court aux déboires liés au foncier, il installe son unité dans la ferme familiale située à Seddouk, sur les hauteurs verdoyantes de la vallée de la Soummam, près de Béjaia. Un projet fou, face à la concurrence féroce des grandes marques européennes qui dominent le marché algérien en coupes réglées.

90% de taux d’intégration
Deux décennies plus tard, le patron de Thermokad ne regrette rien de son aventure industrielle, un défi algérien qu’il raconte avec une certaine fierté. «Oui, il est possible de concurrencer les grandes marques étrangères avec un produit Algérien. La preuve, je le fais depuis plus de 20 ans et je suis encore là, ». Sa plus grande fierté ? Ses chauffe-eaux affichent un insolent taux d’intégration de plus 90%. Car seule la résistance électrique qui compose l’appareillage du chauffage d’appoint est importée d’Italie. Un OVNI dans le paysage industriel algérien où la majorité des PME dépendent lourdement de l’importation massive d’intrants. Sur les plans du design et de la fiabilité, les produits Thermokad « n’ont rien à envier » à ceux de l’importation. « Nos produits sont testés et homologués par l’Enact (Entreprise Nationale d’Agréage et de Contrôle Technique). Nous avons une garantie de deux ans avec la pièce de rechange largement disponible sur le marché». L’entreprise emploie aujourd’hui une cinquantaine de personnes à temps plein et dispose d’une capacité de production de 100 unités/jour avec la possibilité de la renforcer à 500 unités/jour en fonction de la demande du marché.

Pionnier du chauffe-eau solaire
En 2005, Thermokad se lance dans la fabrication de son produit phare : le chauffe-eau solaire. Les équipements restent les mêmes à la seule différence que la chaleur est fournie par un capteur solaire à fort rendement, doté de verre traité qui permet un chauffage rapide de l’eau en circuit fermé même en cas de faible ensoleillement. Après avoir été placé avec un grand succès dans les bases de vie des entreprises pétrolières nationales et étrangères activant dans le Sud algérien, le chauffe-eau solaire commence à séduire les particuliers dans des zones rurales ou reculées du pays non desservies par le réseau de gaz de ville. Seul bémol à cette ouverture vers le marché résidentiel : le prix unitaire qui atteint les 65 000 DA hors taxes, n’est pas accessible à un large public.

L’APRUE en appoint
Pour développer davantage ce créneau, le patron de Thermokad souhaite que son entreprise puisse bénéficier du programme Algérie Solaire (Alsol) lancé par l’APRUE destiné à réduire la consommation d’énergie des foyers algériens. Ce projet prévoit l’acquisition de plusieurs milliers de chauffe-eau solaires individuels et collectifs et d’en subventionner le prix d’acquisition à hauteur de 45%. Une aubaine pour cette entreprise qui ambitionne d’accroitre ses capacités et de créer plus d’emplois. Mais pour les appels d’offre, il doit encore faire face à la puissance de feu des lobbys de l’importation. «Même sans la clause de préférence nationale, nous sommes largement compétitifs face aux importateurs. Nous voulons juste que les choses se fassent dans la transparence ». En attendant une meilleure considération de la part des pouvoirs publics, Thermokad suscite déjà l’intérêt du secteur industriel privé en quête de compétitivité et de réduction de coûts : deux géants de l’industrie agroalimentaire installés dans la région viennent de solliciter l’expertise de cette entreprise pour étudier la faisabilité de la fabrication de ballons d’eau chaude à grandes capacités et moins énergivores pour les besoins de leur process de production. De bonnes perspectives avec un segment de marché nouveau et porteur et de bonnes raisons d’espérer pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

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Message  Admin Dim 9 Oct - 13:59

M Djamel Marniche, fabricant de bateaux
"Nous avons un projet de construction de 200 barques de pêche "

Djamel Marniche, ancien pécheur et plaisancier, a passé 25 ans à l'étranger où il activait dans le secteur du commerce de gros notamment en France. Il est revenu au pays natal en 2005 pour investir dans le domaine de la carrosserie, de la peinture marine et d'automobile. Au commencement, son usine, qui est située à Baba Ali (Alger), emploie 50 salariés. M Marniche, ambitieux qu'il est, ne s'arrête pas à ce niveau d'investissement. Il crée aussi un centre de formation des jeunes dans la fabrication de la peinture automobile. C'est ce que nous avons appris, en substance, de lui, hier, lors de notre rencontre à la Foire internationale d'Alger, qui vient de fermer ses portes après avoir reçu six jours durant des visiteurs professionnels et un grand public à la recherche de l'innovation et de nouvelles technologies. " Il s'agit, pour nous, de créer ce centre de formation pour donner un espoir aux jeunes " a-t-il ajouté, mettant l'accent sur son ambition d'investir encore davantage dans un autre secteur proche de la mer dont il passe des heures, dit-il, à le regagner sans se lasser. " Je viens de contacter Technomarine, une firme italienne sise à Florence, dans la perspective de construire une relation de partenariat. Il s'agit de fabriquer des bateaux de pêche et de plaisance en Algérie " a-t-il annoncé, avec une première commande de 200 petites unités, lancée par la Fondation Casbah. M Marniche a posé ses conditions au manager de Technomarine, qui a d'ailleurs participé à la 43e édition de la foire internationale d'Alger (FIA). " Si vous voulez avoir ce marché, il faut une relation de partenariat pour fabriquer ces barques en Algérie en tant que lancement de notre partenariat ", a-t-il indiqué, ajoutant que la réponse positive ne s'est pas fait attendre. Et c'est dans cette perspective que Technomarine est présente, poursuit-il, pour la première fois à la FIA. Le projet va démarrer avec la réalisation, explique-t-il, d'une petite barque de pêche de deux personnes et d'un petit bateau de plaisance dénommé "calafuria 11S.F " qui sera fabriqué pour la première fois en Algérie. " Nous allons, par la suite, construire deux ou trois modèles de bateaux de plaisance dans un premier temps " précise-t-il, soutenant qu'il s'agit d'un investissement privé de 30 millions de DA qui n'a pas besoin d'un recours à un crédit bancaire. Le partenaire italien apporte sa technologie et son savoir-faire ainsi qu'une partie des équipements. Le site d'implantation de l'usine est prévu du côté de Tixeraine (Alger). Le lancement des travaux sera effectué avant la fin de l'année, a-t-il souligné. La signature de l'accord de partenariat algéro-italien est prévue pour le 15 juin prochain. " Il y a une délégation d'hommes d'affaires qui va arriver à Alger le 15 juin prochain. Le manager de Technomarine en fait partie " a-t-il ajouté à la fin de l'entretien qu'il a accordé à notre quotidien devant le stand de cette firme italienne qui va investir en Algérie. Faut-il souligner que le président de la République a félicité les autorités italiennes et les hommes d'affaires italiens pour leur implication dynamique dans la coopération bilatérale algéro-italienne et les investissements productifs consentis en Algérie.

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Message  Admin Jeu 20 Oct - 3:38


Hasnaoui Brahim
De la construction à la semence de pomme de terre… En plus de trois décennies, Brahim Hasnaoui a conjugué l'entreprise avec l'innovation.

Un aventurier «dans le bon sens du terme». Tout le contraire des météorites qui ont traversé, sans laisser de traces, l'univers des affaires en Algérie.

C'était dans le milieu des années 70, à une époque où l'on se demandait encore à partir de quel nombre d'employés une entreprise privée devenait «exploiteuse», un petit entrepreneur privé de 26 ans discute avec le Directeur général de la Sonelec dans son bureau au complexe électronique de Sidi-bel Abbès. Objet de la discussion : la construction d'un centre de formation que des entreprises publiques n'arrivaient pas à réaliser. Le DG de Sonelec a un problème concret et sérieux: pour lancer la production de téléviseurs, il faut des ouvrières qualifiées. Et comme cela ne tombe pas du ciel, il revient à la Sonelec de les former. Chez elle. Allez vers ce jeune privé lui a paru la seule solution. Il lui explique cependant la gravité de sa décision en le fixant droit dans les yeux : «Vous savez ce que je fais ? J'enlève un marché aux entreprises publiques pour le donner au privé. Vous échouez et nous sommes bons pour la prison à vie tous les deux». Mohamed Ghrib, le DG de la Sonelec à l'époque n'a pas été en prison pour avoir osé sortir du «cadre». Le jeune entrepreneur qui se souvient avec émotion de la scène s'appelle Hasnaoui Brahim. Et les 11 blocs du centre de formation ont été livrés dans les délais pour que les ouvrières soient préparées à la fabrication des téléviseurs. La réputation de Brahim Hasnaoui commence à se faire. Ce diplômé en génie rural quelques années plutôt, n'avait pourtant à cette époque qu'une petite expérience dans la réalisation. Commencée justement avec l'étude et la réalisation de l'approvisionnement en eau du grand chantier du complexe SONELEC de Sidi Bel Abbès, sa ville natale.

«Il y a du travail derrière»
Depuis le petit entrepreneur a constitué patiemment son groupe. Sur trois longues décennies, tout le contraire des météorites qui ont peuplé le ciel de l'économie algérienne avant de disparaître. Il y a du «travail derrière», disent ceux qui le connaissent. Si plus de trois décennies plus tard, Sidi Bel Abbès est la ville d'Algérie où le taux d'occupation par logement (TOL) est le plus bas d'Algérie, ne l'imputez surtout pas au hasard. Cherchez plutôt l'explication dans le travail, le volontarisme industriel et la «capitalisation d'expérience», terme qu'affectionne particulièrement Hasnaoui Brahim. Les réalisations dans la bonne ville de Bel Abbes sont nombreuses (logements, hôpitaux, blocs universitaires, institut de recherche, bâtiments administratifs, centres d'affaires, siège de banques). Hasnaoui a tout simplement créé un pôle d'excellence dans la réalisation en bâtiment en industrialisant les procédés de construction, puis en essaimant son savoir faire. Entreprendre, montrer que c'est possible, diffuser, voilà en somme la démarche de Hasnaoui qui a réussi à faire baisser le cout du m² bâti et démocratisé le logement social. La formule, il la livre à tous ceux que cela peut intéresser : usiner au préalable le maximum d'éléments de la construction, même «un mortier révolutionnaire prêt à l'emploi» et fixer les équipes pour accumuler les savoir-faire. L'expérience a fait école. Ce qui le motive ? «Ce n'est pas l'argent, mais l'idée qu'avec un peu de moyens financiers et une ingénierie bien orientée on peut trouver des solutions aux problèmes vitaux du plus grand nombre de personnes». Qu'est-ce qui est vital en Algérie ? Se loger, bien sûr ! Se nourrir aussi. En 2006, il devient, avec la Sodea, le premier producteur maghrébin de semence de pomme de terre de pré-base.

Maitriser et innover
Un retour vers l'ingénierie agronomique, un amour de jeunesse : modernisation des plans et techniques culturales, introduction de nouvelles plantes fourragères dans les hauts plateaux pour réhabiliter les parcours, et faire baisser le prix du mouton. En entrant sur le «front» de la semence de pommes de terre, il s'attire une solide détestation des importateurs. C'est que mine de rien, il s'attaque à un monopole, celui des Hollandais et des importateurs. Avant que cela ne soit à la mode, Hasnaoui défend une substitution des importations par la production locale de semences. En quelques interventions publiques, il perturbe des intérêts bien assis en affirmant qu'il est possible de répondre au besoin du marché en fournissant la pomme de terre à un prix très raisonnable de 20 dinars et avec des possibilités d'exporter. Jusque-là, il n'a pas été très écouté, mais sans doute a-t-il eu tort d'avoir raison un peu trop tôt : les achats de semences coutent entre 70 et 90 millions de dollars par an aux producteurs locaux. Si les idées de Hasnaoui n'ont pas eu un grand écho chez les responsables, sa popularité est faite. C'est un «aventurier dans le meilleur sens du terme», explique un journaliste oranais. «Il a compris que pour réussir, il faut devenir indépendant, c'est-à-dire maîtriser l'ensemble de la filière où il active y compris le volet formation». Que ce soit dans le secteur du bâtiment ou dans l'agriculture, c'est cela la méthode Hasnaoui : maîtriser et innover.

Le Quotidien d'Oran

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Message  Admin Mer 7 Déc - 13:46

Mourad Moula, PDG de Venus / Sapeco, un persévérant qui fait école

Mourad Moula est pionnier dans ce qui touche à la tête. Beauté et savoir. Fondateur en 1981 de Vénus Sapeco, le laboratoire qui emploie aujourd’hui 300 personnes, il est l’initiateur d’une première licence professionnelle en cosmétique à l’université de Blida. Il n’a pas attendu une ressource humaine bien formée qui n’arrivait plus. En impénitent homme de mouvement, il va de l’avant.

Costaud, bien moulé dans son costume, les traits imposants, Mourad Moula fait encore jeune. Il a 61 ans. Et des tonnes d’optimisme. Issu d’une famille de commerçants spécialisés dans la distribution de produits d’entretien, il a pris le temps d’une formation en économie avant de se lancer dans l’entreprenariat ambiant. Après un passage à la tête d’une entreprise publique il crée, en 1981, le laboratoire Vénus Sapeco spécialisé dans la fabrication de produits cosmétiques. Le saut d’obstacles pour lancer une entreprise, il l’a connu au pire moment. « Au début des années 80, l’émergence inattendue de la crise économique a rendu encore plus dure la création d’entreprises. Toutefois, notre ténacité pour faire aboutir notre projet a permis de démarrer graduellement notre activité dans des conditions très difficiles et parfois insupportables. » Aujourd’hui, Venus Sapeco est une affaire qui marche. Et Mourad Moula s’en réjouit. « L’Entreprise a débuté en 1981 avec trois shampooings pour aboutir à une variété de 80 produits entre Soins dermiques, capillaires, dentifrices, déodorants et parfums. A sa création, VENUS était composée de 10 travailleurs alors qu’en ce moment, nous sommes à plus de 300 travailleurs, tous des nationaux, dont 40 universitaires de différentes spécialités. » . 300 emplois et une politique salariale hardie. « Le système salarial que nous appliquons répond aux exigences légales. Il est semblable à celui appliqué au niveau des entités économiques » Conséquence, « à part quelques réclamations liées au déroulement des carrières », Vénus Sapeco cultive la paix sociale.

Un développement sur fonds propres réinvestis
Depuis sa création, l’entreprise « a traversé plusieurs étapes qui ont participé à sa maturation et qui ont fait que VENUS constitue une référence en étant le léader dans le domaine des cosmétiques au niveau national. Notre modèle de gestion n’est pas étranger à cette performance appréciable du fait que notre système de management a été crédité de deux certifications en 2003 et 2008 respectivement pour la qualité et l’Environnement (9001 et 14 000) ». Le secret ? Mourad Moula n’est pas tout à fait prêt à nous le donner. En revanche, celui-ci pense que « les investissements formalisés qui sont non négligeables sont réalisés sur fonds propres du fait que tous les bénéfices réalisés sont systématiquement réinvestis dans l’outil de production. »
Mourad a tenté de se déployer à l’international. La chose n’est pas facile et il en est conscient. « Nous avons commencé l’exportation de nos produits en 1994 dans le cadre du remboursement de la dette avec la Russie. Cela a été une première expérience qui nous a permis de cibler d’autres pays, notamment le Maroc et dans une moindre mesure la France. Si nous avons pu atteindre le marché français notamment, c’est que nous fabriquons des produits de qualité dont certains en partenariat avec une Entreprise française depuis plus de quinze ans. Cependant, la pénétration du marché extérieur est difficile. » Les raisons ? « Cette difficulté est due, d’une part, à notre manque de professionnalisme en la matière. D’autre part, à l’inertie des missions économiques de notre pays à l’étranger. » Handicap de taille, Venus trouve beaucoup de difficultés à recruter un personnel qualifié, notamment en ce qui concerne certaines spécialités pointues telles que le management, le marketing et la production, et ceci se répercute directement sur son rendement.

Partenariat avec l’université de Blida
Cette entreprise, cependant, contrairement à plusieurs autres au niveau national, n’est pas restée les bras croisés sur cette question de la rareté de la ressource humaine qualifiée. Elle a cherché des solutions et elle en a trouvé. Mourad Moula en est résolument satisfait. « Tous les observateurs avertis s’accordent à reconnaitre l’absence de synergie entre les opérateurs économiques et les universités algériennes. Conscients de ces insuffisances, les Laboratoires VENUS /SAPECO ont été les premiers à initier la mise en place d’une licence professionnelle en cosmétologie avec l’université de BLIDA et dont la première promotion est sortie au courant de l’année 2010. Cette initiative salutaire qui a été courronnée de succès a servi d’exemple pour la mise en place d’actions similaires avec d’autres opérateurs économiques. ». Lorsqu’il évoque des écueils, Mourad Moula enchaîne toujours en ouvrant des pistes de solution. Une nature. « Les investisseurs privés sont confrontés à d’innombrables entraves pour mener à terme leurs projets. Les plus significatives à mon sens concernent le foncier et les lenteurs bureaucratiques qui caractérisent les démarches liées aux investissements. » Mais dans le même temps le patron de Vénus Sapeco encourage les jeunes, notamment universitaires, à se lancer dans l’investissement. «confiance en soi », «pugnacité », « persévérance », sont pour lui les gages du succès. Son optimisme n’est pas béat. Mourad Moula évoque de vraies raisons de croire à un progrès de l’économie algérienne compte tenu « des énormes opportunités qui demeurent encore inexploitées. Pour notre part, il est indéniable que nous continuerons à perséverer dans notre démarche d’investissement continue. »
http://maghrebemergent.info/entreprises/60-algerie/6405-mourad-moula-pdg-de-venus--sapeco-un-perseverant-qui-fait-ecole.html

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Message  Admin Dim 25 Déc - 14:56

Algerian Maritime Services : Une petite PME devenue grande

Lorsque Zouaoui Bendjellit a créé avec son épouse sa petite PME, spécialisée dans les services maritimes, il voyait grand. Il n’était pas question pour lui d’être un gagne-petit.

Après que l’Etat eut levé le monopole sur certaines activités liées au transport maritime, il a tout de suite eu le bon flair et a décidé de se lancer dans ce qu’il appelle «une aventure». Une aventure qui l’a mené bien loin. Cet ancien cadre de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) a raconté son expérience aux étudiants de l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) venus nombreux afin de s’imprégner de la culture de l’entreprenariat. Cette rencontre entre le chef d’une entreprise au parcours exemplaire et de potentiels futurs entrepreneurs a été organisée à l’initiative de la Chambre algéro-allemande du commerce et de l’industrie. «Nous avons été le premier privé à se lancer dans cette activité en 1998», dit-il d’emblée non sans fierté.

Sa petite entreprise baptisée Algerian Maritime Services (AMS) est devenue un grand groupe composé de neuf filiales opérant dans différents domaines. La rigueur et la persévérance sont, selon lui, les clés de la réussite. «Ce n’est pas en faisant la grasse matinée qu’on va connaître le succès», s’exclame-t-il. Le professionnalisme et le sérieux, soutient-il, ont permis à AMS d’avancer dans un climat des affaires très décrié. «Chacun dans son secteur a des griefs. L’Algérie est un pays en constante mutation. C’est normal qu’il y ait des difficultés. Mais notre force réside dans notre capacité à trouver des solutions. Il y aura toujours des difficultés. Ça fait partie de la vie courante. L’Algérie est un pays novice dans le commerce. Il y a des pays qui sont dans le domaine depuis 200 ans», fera remarquer M. Bendjellit.

Pourtant, l’entreprise évolue dans un environnement où les opérateurs notamment étrangers se livrent une rude concurrence. Afin d’élargir sa gamme de services et être à jour par rapport à ses concurrents, AMS a conclu de nombreux partenariats avec des entreprises françaises, allemandes et tunisiennes. Les actions d’intelligence économique sont tout aussi importantes afin de rester dans la course et ne pas perdre des parts de marché. «Nous sommes en constante recherche et analyse de notre environnement», relève-t-il. Le choix des membres du personnel est, selon lui, tout aussi essentiel. Il avait mis un point d’honneur à ne pas recruter des amis ou des proches.

Exit le copinage

Point de copinage donc si l’on veut réussir dans le monde impitoyable des affaires. «Le choix du personnel est important. On se demande toujours si tel ou tel profil va s’intégrer dans le groupe. Chaque personne est recrutée selon sa valeur et ses compétences», affirme-t-il à ce propos. Dans le même sillage, il estime que le passage par une période d’apprentissage serait d’une grande aide pour acquérir un métier. «A mon avis, tous les gens doivent passer par un stage pratique. Il faut passer par une phase d’apprentissage du métier. Ce n’est qu’après quatre ou cinq ans qu’on peut dire qu’on est expert et qu’on a acquis un savoir-faire. Les diplômes, ça ne suffit pas», souligne-t-il.

Il regrette par ailleurs qu’il y ait un décalage entre les programmes enseignés dans les universités et le monde du travail. «Il faut revoir les programmes dans les universités pour les mettre au diapason avec le monde de l’entreprise et la réalité algérienne. Il ne faut pas hésiter à faire appel aux managers pour partager leurs expériences dans les universités. C’est eux qui feront le lien entre le business et les universités», indique-t-il. Une entreprise ne doit pas rester figée et doit être à l’affût des innovations, a-t-il signifié en outre aux étudiants de l’ESAA.

La mise à niveau n’est pas un luxe pour une entreprise qui, à travers la formation, peut toujours se hisser dans la cour des grands leaders, a-t-il laissé entendre. «La formation est essentielle et fondamentale. Il n’y a pas d’entreprenariat sans formation. Quand on a un projet, la formation est constante, car il faut toujours se mettre à jour. Et tout le monde doit être formé. Que ce soit le technicien, l’ingénieur, le comptable. L’entreprise est un tout, et nous devons tous évoluer ensemble. Sinon il y aura des cassures dans l’entreprise», explique le directeur général de AMS. D’après lui, c’est la combinaison de tous ces facteurs qui peuvent mener à la réussite d’une entreprise naissante. «Il faut toujours un leader et le travail d’équipe, c’est essentiel. Il faut partager les objectifs avec l’équipe. Sinon ça va aller dans tous les sens. Nous avons commencé à deux et maintenant on est 130», a-t-il conclu.

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Message  Admin Mer 11 Jan - 13:09

Omar Djaiz, d’IBI Solutions Canada veut employer 100 ingénieurs en Algérie

Arrivé au Canada en plein vague du bogue 2000, Omar Djaiz a vite décroché un travail dans son domaine de formation, l’informatique. 12 années et plusieurs centaines de milliers de dollars plus tard, il se tourne du côté de son Algérie natale pour y développer ses affaires en Off-shore.

Quand son frère lui a remis, tout petit, un livre illustré de géographie, Omar Djaiz se laissait aller à rêver visiter le Canada, cette contrée lointaine aux vastes étendues vertes et au légendaire hiver glacial. Y vivre et y travailler un jour ? L’idée n’effleurait même pas l’esprit de cet enfant de Tigzirt.

Faisant partie des premières classes secondaires en informatique en Algérie, Omar Djaiz a eu une scolarité exemplaire et s’est vu même classé meilleur élève de la Wilaya de Tizi Ouzou.

Après des études l’Institut national d’informatique de Oued Smar (ex-INI, actuellement École nationale supérieure d'informatique), où il obtint son diplôme d’ingénieur, il créa sa première entreprise. « Je n’ai jamais été attiré par le salariat. J’ai toujours vu mon père travailler à son compte », affirme celui dont l’entreprise a déjà atteint le million de dollars de chiffres d’affaires, lui, qui n’en avait que quelques centaines dans la poche à son arrivée à Montréal.

Découragé par les « faux problèmes de bureaucratie » et cédant à l’appel des sirènes de l’émigration vers le Canada, il lâche tout et se retrouve au pays de l’érable au bout d’un long processus de sélection. A l’époque, les informaticiens avaient le vent en poupe et l’industrie recrutait à tour de bras les Maghrébins qui arrivaient. Ils étaient jeunes, bien formés et leur relation avec les patrons locaux n’avait pas encore été « entamée » par le 11 septembre.

Deux mois à peine après son arrivée au Canada, il décrocha sont premier job en informatique. C’était aussi une époque bénie où, comme partout en Amérique du Nord, le passage à l’an 2000 et le supposé bogue des ordinateurs et des systèmes embarqués avait poussé l’industrie des services informatiques à fonctionner à plein régime en recrutant beaucoup.

La fin de l’aubaine est vite intervenue et les licenciements massifs s’en sont suivis. Au bout de quelques semaines, Omar Djaiz retrouve un autre travail. Il entreprend des études et commence à réfléchir à créer sa propre compagnie et déjà un projet qu’il présentera à Microsoft Canada. « Il s’agissait d’un logiciel qui permettait de visualiser les rapports sur le web », se rappelle-t-il. En même temps, Microsoft a sorti Maestro, un produit équivalent et…gratuit. De cette expérience, Omar Djaiz a tiré plusieurs leçons et a acquis de l’assurance. Bachir Halimi, patron de la compagnie d’informatique Excendia, lui aussi originaire d’Algérie, lui avait assuré que « cette mésaventure prouve qu’il a un bon feeling ».


Payer 05 ingénieurs en Algérie pour un au Canada

C’est alors que Omar Djaiz lance IBI Solutions, sa compagnie spécialisée dans le développement de solutions logicielles web et mobiles ainsi que l’intégration d’applications et la création d’outils d’aide à la prise de décisions. Il savait que le chemin allait être long et qu’il fallait continuer malgré les difficultés. La persévérance a fini par payer. Il a réussi, par exemple, à placer un de ses produits, MobileTech, chez les sous-traitants de Vidéotron, le deuxième opérateur télécoms dans la province du Québec.

Il fait bénéficier actuellement de ses compétences l'équipe d’un centre d'expertise en Intelligence d'affaires de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Bien qu’étant constamment dans l’action, Omar Djaiz est toujours en mode recherche de lancer des projets en Algérie. Il est de toutes les rencontres « sérieuses » d’affaires impliquant des membres de la communauté algérienne au Canada. Il prospecte pour sous-traiter en Algérie une partie de son activité de développement logiciel. Il est convaincu que l’avenir de l’Algérie est dans l’offshoring, la délocalisation du savoir.

« Avec le même salaire d'un ingénieur ici au Canada, je peux payer décemment cinq en Algérie. Mon objectif est d’y recruter une centaine d'ingénieurs. Si le jeune ingénieur qui termine ses études à l'université travaille dans mon entreprise au lieu de rêver de partir, j'aurais apporté ma contribution au développement du pays », conclut-il.

http://maghrebemergent.info/high-tech/66-telecom/7709-omar-djaiz-dibi-solutions-canada-veut-employer-100-ingenieurs-en-algerie.html

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